1 Jan 2006.

Le paysage vu de l’avion est magique.

Arrivée à l’aéroport, il fait chaud! C’est très agréable après les températures négatives de Paris =). Nos visas nous coûtent 20€ ( en valent $20 ) puisqu’on avait rien changé, et bizarrement on ne nous rend pas la monnaie! Dehors il fait beau, il fait chaud. On opte pour transport en moto, une chacun, que l’on pensait avoir négocié $2 les deux. Le trajet jusqu’à l’hôtel est fantastique. Ca y’est, on est en plein dedans! Il y’a des vendeurs d’amortisseurs sur le bord de la route, la circulation, principalement des motos, est chaotique mais tout le monde semble bien gérer. Le long de la route se dessinent des chemins de terre et le soleil continue à briller.
Chacun à cheval sur sa moto derrière son chauffeur, qui tient nos sac à dos entre ses jambes, on file dans la ville.

Arrivée devant l’hôtel sur les quais, sur les bords du Mékong. On va pour payer nos gentils chauffeurs, si vous avez bien suivi 1$ chacun.

Le tarif des motos était en fait 2$ _par_ moto, et Amina, au sang marocain, fine négociatrice et ne voulant pas déjà se faire avoir comme une touriste, n’a pas voulut se laisser faire. On était sûrs d’avoir négocié 2$ pour les deux. Le ton monte, ils veulent nous ramener à l’aéroport pour nous prouver qu’on a tort et laver leur honneur. Je relis dans ma tête cette fameuse première page du routard, qui nous explique qu’il ne faut jamais, oh grand jamais, faire perdre la face à un Khmer. Ils ont l’air calme, mais quand on les fait chier, ils peuvent se fâcher tout rouge. Amina lâche enfin l’affaire, on se fait un peu insulter en khmer (arrogants d’européens!) et on peut enfin aller faire une sieste bien méritée. L’histoire nous apprendra que le prix officiel est bien 2$, et que le cambodgien ne dit jamais non, même s’il n’a pas compris ce que vous lui disiez, d’où confusion!.

Bonne sieste de 3h dans notre chambre du California 2 GH (guesthouse) ($20 la nuit avec clim et eau chaude, sur les quais) ..

et on repart à l’attaque.. des monuments fermés puisque nous sommes le 1er de l’an ! Pas grâve, on se ballade en ville, on découvre les luxueux bâtîments royaux, accôtés à un jardin dans lequel vivent des groupes de gens qui ont l’air totalement démunis.

Bienvenue dans un pays en voie de développement mais où la corruption fait encore des ravages et où l’aide internationale finit souvent dans les poches des dirigeants.

On croise des bonzes, et on renverse une bouteille d’eau en plein milieu d’un carrefour surfréquenté, et on prie pour que personne ne se fasse mal en roulant dessus! On croise également des hommes accompagnés de jeunes “guides”, probablement des filles payées pour les “escorter” à la semaine. Il y’a bcp d’annonces, d’affiches et de pub pour prévenir de l’illégalité des relations sexuelles sur mineures, pour lesquelles on peut être poursuivi jusque dans son propre pays, chiffres à l’appui.

La vie a l’air très zen. Tout le monde est souriant, à part les touristes.

Mangé au Sa’Em resto, sympa, bon Phat Khmer Beef et Amoc (et bu bcp de shakes, la découverte du voyage!!). Qq sauterelles de taille respectable se trompent de route et nous sautent dessus en nous faisant sursauter, le mot est faible, à chaque fois.

Dans la rue on remarque aussi des gens qui nettoient une place, à la main.

A l’aéroport il n’y’avait pas de trace d’ordinateur pour faire les visas, mais plusieurs femmes en rang remplissent les papiers. Sur cette place pareil, pas de machine. La main d’oeuvre coûte ici bien moins cher qu’une machine!

En sortant de l’hôtel j’ai faillit mettre ma main dans un bol de Mygales grillées !!!
Demain départ pour Siem Reap, la ville d’Angkor !!