Lundi 2 Janvier 2006.

Siem Reap, la ville à côté du fameux Angkor. Un accueil stressant, une piscine bienvenue et notre première rencontre avec les Geckos.

Traversée de la campagne en bus

Pas beaucoup dormi cette nuit, encore moins pour Amina, et réveil à 6.45 ( minuit 45 en france ) pour prendre le bus. Le bus du Mékong Express est géré par une équipe sympathique et bien rôdée. Nos bagages sont prises en charge et rangées dans le bus. (A noter que le prix de 6$ inscrit dans le Lonely est le prix pour les locaux. Le prix pour les touristes est de 9$). Le bus est climatisé, et nos sièges à l’arrière offrent un peu plus de place pour les jambes. On remonte un peu sur les bords du Mékong, où l’on découvre la campagne, ses rizières, ses champs à perte de vue, et des villages tout le long de la route.

Pas des villages comme chez nous, pas d’agglomération, plutôt un enchainement de maisons le long de la route, et tout de suite derrière, les champs. La route est comme un village qui va d’une ville à une autre (photos prises depuis le bus, excusez la qualité ;)

On fait une halte à Kompong Thom. Le soleil tape fort mais la pause est bienvenue pour manger un truc. On aurait pu manger des sauterelles grillées mais non, on est pas prêts. La conduite du bus est un peu chaotique, avec qq passages sympas sur piste défoncée. Le bus freine souvent pour laisser passer des vaches, et klaxonne très très souvent pour doubler des motos, ou d’autres bus. Ambiance du bout du monde! On arrive enfin à s’endormir et on se réveille à la gare routière de Siem Reap ..

L’assaut des tuktuk

.. où nous attendent des dizaines de chauffeurs de tuk-tuk qui nous hèlent à travers les fenêtres du Car. Bon, il suffira probablement de leur dire non pour qu’on soit tranquilles.

Grâve erreur de débutant.

Dans la panique j’oublie mon lecteur cd dans le bus.. En sortant on est littéralement assiégés, entourés, étourdis par ces chauffeurs, ces enfants, qui vous parlent pour se faire remarquer, espérant qui course, qui une friandise. Nous, on a pas réservé d’hôtel, on sait vaguement auquel on veut aller, mais on est pas très certains que celui qu’on va choisir. Hausser la voix pour se débarasser de la horde ne marche pas, le niveau de stress est très haut.

Les engueuler ne marche pas non plus, leur parler tout bas pour les calmer non plus. On aimerait juste être tranquilles pour pouvoir se réveiller tranquillement et communiquer normalement avec des gens. Amina essaie de s’isoler pour prendre l’air mais se fait suivre de près par un chauffeur qui lui met la pression pour qu’on le choisisse.
On étouffe, on se sent oppréssés, alors de guerre lasse on en choisit un qui a une plaquette de l’hôtel qu’on avait vaguement choisi. Et ca marche, comme par magie la foule se dissipe, le calme revient, et nos nerfs reviennent à leur place.

No job

Notre jeune et très gentil chauffeur s’excuse du bordel. En arrivant à l’hôtel il essaie de devenir notre chauffeur officiel. Malheureusement, on a pas de plan d’action, encore moins d’horaire à lui donner. On ne peut pas le contacter, il n’a pas de téléphone. Le dépit apparait sur son visage. “Nous les chauffeurs on a pas de boulot..”.

En gagnant notre course il n’espérait pas simplement gagner 1$, il espérait aussi nous avoir pour 3j. Son regard quand il est parti nous a vraiment fendu le coeur, et j’avais envie de lui donner de l’argent rien que pour le voir sourire.. On apprendra plus tard qu’il avait qd même laissé son numéro à notre intention à l’accueil de l’hôtel. Feinteur!

On se détend de toutes ces émotions dans l’agréable piscine, puis on rencontre les gérants, français. Ca fait du bien de pouvoir discuter de cet évènement à des compatriotes. (Hôtel Phnom Bok)

Ils nous appelent un tuktuk pour qu’on puisse aller voir le coucher de soleil sur la forêt du haut d’une colline très populaire. Mais c’est trop tard, le soleil tombe vite par ici! La ballade est vraiment sympa, des vélos partout sur des routes rectilignes.

Gééé kkkooo
On s’arrête manger dans un resto sans attrait, le New Pho of Paris, où défilent des cars de touristes. Une bébète invisible nous crie dessus et nous fait sursauter. Le serveur nous montre un lézard sur le bord de la fenêtre et rit de nous. Nous on sait bien qu’une si petite bête ne peux pas faire autant de bruit, alors on cherche ailleurs le monstre. Les autres serveurs se foutent aussi de notre gueule. L’histoire montrera que si, une si petite bête peut faire autant de bruit.
La pluie commence doucement à tomber à notre arrivée à l’hôtel.

La fatigue est là, la chaleur aussi, allons nous faire une vraie nuit ?